Conférence-midi
mer. 07 févr.
|Webinaire
S’engager dans une conversation clinique auprès de femmes ayant vécu une mutilation génitale féminine/excision (MGF/E) en contexte d’immigration
Heure et lieu
07 févr. 2024, 12 h 00 – 13 h 00
Webinaire
À propos de l'événement
Événement gratuit et ouvert à tou.te.s sur inscription. Bienvenue !
Conférencières :
- Bilkis Vissandjée, RHCforFGC - Gender-Net - Faculté des sciences infirmières, Centre de recherche en santé publique (CReSP), CERIUM, Université de Montréal - Centre de recherche SHERPA - Unité de soutien SSA
- Isabel Fernandez, RHCforFGC - Gender-Net
Description :
Les mutilations génitales féminines / excision (MGF/E) sont signalées dans au moins 31 pays d’Afrique ainsi que dans certaines régions du Moyen-Orient et de l’Asie, où les tendances d’immigration de femmes originaires de ces pays sont en croissance en Europe, en Amérique du Nord et en Australie entre autres pays d’accueil. Les réalités de ces femmes les confrontent à un accès limité, souvent peu adapté à des services et des soins obstétricaux, pour une simple raison : la vraie question n’est pas posée ou elle reste implicite, empreinte de biais de part et d’autre d’une conversation clinique, qui finalement ne sera pas engagée. Dans le cadre de cette présentation, il s’agira de discuter des résultats d’une revue de la littérature réalisée dans des bases de données scientifiques et dans la littérature grise afin de recenser des ressources d’information, de formation et de sensibilisation, destinés au personnel de la santé, afin de les outiller dans l’établissement d’une relation de confiance et l’engagement d’une conversation sur les MGF/E en contexte obstétrical. Cette recension a permis d’identifier 38 ressources visant la reconnaissance, l’accompagnement et le suivi que peuvent nécessiter des femmes en matière de soins de santé obstétricaux compétents et éthiquement sensibles, dont un Atlas à caractère unique pour soutenir l’identification et le diagnostic de types de FGM/C chez des petites filles. L’analyse démontre une intégration limitée de points de repère en ce qui concerne le choix des mots, la teneur de ces derniers lors de la rencontre clinique, le recours judicieux d’une tierce personne en présence pour s’assurer d’une conversation où les mots résonnent de part et d’autre. Les résultats illustrent le caractère impératif de mieux soutenir le personnel de santé afin de permettre une conversation et un accompagnement engagés, au moment opportun, en s’assurant de la contribution des parties concernées, des ressources et des partenaires dans la communauté.