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Intervenir et former

Axe #2

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Impact des traumatismes craniocérébaux (TCC) sur le processus d'autonomisation des femmes victimes de violence conjugale : Comprendre pour mieux intervenir.

Mai 2022 - Décembre 2024 

Description du projet 

La série de féminicides récemment rapportée dans les médias met en lumière le besoin d’interventions urgentes pour protéger les femmes victimes de violence conjugale. L’isolement des femmes et l’absence d’accès aux services d’aide généralement présent durant la pandémie de la COVID-19 n’a fait qu’aggraver la violence faite à ces dernières (Hébergement femmes Canada, 2020). Il est maintenant connu que les coups à la tête, lieu premier des agressions à leur égard, mènent à des traumatismes crâniocérébraux (TCC) qui ont des effets tout aussi néfastes sur leur quotidien que ceux rapportés dans le monde du sport selon l’Association Québécoise des neuropsychologues.Toutefois, la prévention et l’intervention offertes à ces deux populations ne pourraient être plus différentes. D’un côté les protocoles de prévention et d’éducation (Gouvernement du Québec, 2019), ainsi que les investissements dans les équipements protecteurs de plus en plus spécialisés (Institut des commotions cérébrales) se multiplient, alors que dans le contexte de la violence conjugale, c’est quasi-silence radio.

Le présent projet vise ainsi à faire un premier pas pour adresser le besoin flagrant de prise en charge des TCC dans le domaine de la violence conjugale en développant une collaboration intersectorielle entre le domaine de la réadaptation axé sur les besoins des personnes ayant subi un TCC (expertise universitaire) et les services communautaires offerts par les maisons d’hébergement de 2e étape aux femmes victimes de violence conjugale (expertise communautaire). Le projet sera fondé sur les principes de coconstruction des savoirs et ceux de la réadaptation communautaire. Plus précisément, ce projet-pilote vise la co-construction d’une approche multisectorielle permettant l’intégration des connaissances du domaine de l’ergothérapie spécialisées auprès de personnes vivant avec les conséquences d’un ou de multiples TCC (expertise universitaire) dans l’environnement des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes victimes de violence conjugale (expertise communautaire). Nous considérons les maisons d’hébergement de 2e étape comme des milieux propices à un tel projet puisque les femmes y séjournent en moyenne 8 à 9 mois, et l’intervention qui y est préconisée vise principalement l’autonomisation des femmes dans leur processus de réorganisation de vie. Ce mandat concorde tout à fait avec le rôle de l’ergothérapie bien connu pour contribuer à l’évaluation de l’impact d’un traumatisme ou d’une maladie sur les activités quotidiennes de la personne et d’intervenir pour améliorer son indépendance en considération de l’environnement dans lequel elle vit. L’intégration des connaissances de ces deux domaines d’expertise aura pour effet l’élaboration d’une prise en charge innovante des besoins de cette population visant ultimement l’amélioration de leur santé physique, psychologique et mentale et freinant les impacts de la violence et des TCC sur leurs activités de la vie quotidienne. En visant l’amélioration des connaissances entourant les TCC, leurs impacts sur le quotidien des personnes tant pour les intervenantes que pour les femmes elles mêmes, ainsi que l’adaptation de l’intervention en MH2 par l’entremise de la formation des intervenantes par des spécialistes en réadaptation, ce programme viendra incontestablement combler une lacune dans les services de réadaptation offerts à cette population, particulièrement au Québec.

Chercheur.e.s: Carolina Bottari (Université de Montréal), Maud Pontel (Alliance MH2), Hayfa Ben Miloud (Alliance MH2), Marjolaine Tapin (Connexion TCC-QC), Véronique Gilbert (Clinique Parents Plus CIUSSS CSMTL), Sylvie Scurti (Université de Montréal), Joëlle Bérubé Dufour (Université de Montréal), Marie-Marthe Cousineau (Université de Montréal), Evelina Pituch (Université de Montréal).

Partenaire financier: Fonds des services aux collectivités, Ministère de l’Enseignement supérieur (Québec)

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